Du côté de Poya...

Résumé d'un we en pleine nature chez Aristide dans la campagne à côté de Poya (côté Ouest)

On arrive de nuit chez sa maman à Poya. Le temps de récupérer quelques affaires pour la nuit et nous repartons vers sa tribu (à 20 min de là). On arrive à 21h, par une nuit noire, sur son terrain avec les phares de la voiture qui illuminent le faré (habitation traditionnelle)

Je retrouve un peu près les conditions de vie d’un we scout (pas d’électricité et douche au robinet) sans les obligations d’animations et d’occupation des jeunes.

On dîne des restes du buffet que nous avons récupéré de la semaine de la mobilité européenne à Koné (avec autorisation bien sûr) Autour de nous, pas un bruit, hormis ceux de la nature, une nuit nuageuse et mystique (le brouillard commence à se lever). Un petit feu scout et c’est partie pour une super soirée discussion !

 

Vue de jour

C’est la saison des litchis, les bords des routes voient pousser des marchands ambulants avec des sacs entre 8 et 10 euros le kilo… L’avantage de s’éloigner de la ville c’est que les litchis pleuvent du ciel ! C’est mon apéro/dessert du moment !

Le lendemain, on se réveille vers 8h30 soit ma plus grosse grasse mat’ depuis que je suis en Nouvelle-Calédonie. Un petit déjeuner rapide puis direction la rivière en contrebas. L’eau est boueuse à cause de la pluie de la veille mais c’est un plaisir de nager au petit matin.

On revient à notre lieu de villégiature pour repartir aussitôt à une fête culturelle un peu plus haut sur la colline. C’est un rassemblement de différentes tribus pour se rencontrer et passer un bon moment. Des groupes de musiciens accueillent les visiteurs qui peuvent déambuler au gré des stands (artisanat, nourriture, végétaux, brocante…)

Le midi, les mamans des tribus ont préparés le plat traditionnel calédonien, le bougnat, un mélange de différents légumes accompagné de viande ou de poisson et le tout cuit à l’étouffé dans des feuilles de bananes au four de pierre traditionnel. C’est self service pour tout le monde.

L’après-midi, Aristide continue la visite touristique par la tribu de sa maman (le matin c’était celle de son papa). Après un long trajet sur une route de terre, des passages dans l’eau (avec une Logan ce n’est pas évident), on débarque au milieu d’un village perdu au milieu de la forêt. Il ne s’agit pas uniquement d’habitations puisqu’on y retrouve une salle communale, une école, un terrain de foot…

Un peu plus loin, alors que la pluie recommence, on arrive à une cascade qui coule au milieu des arbres. On en profite pour faire quelques plongeons avant de reprendre la route pour ne pas être bloquée par les passages à gués qui peuvent vite devenir infranchissable.

Le soir, on retourne à la fête culturelle pour écouter quelques groupes locaux.

Une vidéo de notre lieu de camping :

Jusqu’à ce we, je ne m’étais pas encore rendu compte de la pauvreté présente en Nouvelle-Calédonie. En effet, que ce soit à Nouméa ou à Koné (entre l’hôtel et l’Assemblée de la Province Nord), je n’ai vu que la face riche du caillou. Ce we en compagnie d’Aristide m’a fait découvrir les profondeurs de l’île et par la même occasion des habitations qui me rappelaient fortement Haïti ou les quelques pays d’Afrique que j’ai pu visiter. Tant que l'on ne sort pas du cadre classique dans lequel on évolue, on ne se rend pas compte de la réalité ! Dans le cas présent, je n’aurais jamais eu l’occasion d’aller dans ces tribus sans Aristide car il faut connaître les lieux et les gens qui y vivent pour y arriver.