Un va-nu-pieds au Vanuatu !

Depuis mon retour en France, lorsque je croise un regard, que ce soit dans la rue, dans le métro ou ailleurs, j'ai le réflexe de sourire à la personne comme je le faisais si simplement au Vanuatu, que ce soit pour dire bonjour de façon simple ou pour engager le dialogue... Pour le moment, j'ai eu la désagréable surprise de brasser du vent dans la capitale française, mais pas de quoi me décourager :-)

 

« Sourire trois fois tous les jours rend inutile tout médicament. »

Proverbe chinois

Comme vous le savez tous, toutes les bonnes choses ont une fin, l'idée étant d'enchaîner les bonnes choses afin que cela ne se finisse jamais :-)

Voici mon traditionnel message de fin de voyage, celui qui résume et clôture cette nouvelle aventure..

Un grand merci à tout ceux qui m'ont suivit durant toute cette année, c'est agréable de pouvoir partager, de savoir que lorsque l'on reviendra en France, on aura pas une année entière à raconter d'un coup !!!

 

 

Ce qui va me manquer du Vanuatu :

-          Me déplacer en quad et lever la main pour saluer les personnes que je croise, telle la Reine Elisabeth II ou le Pape lors de ces bains de foule !!!

-          Connaître tout le monde et dire bonjour dans la rue, au restau, dans les magasins et sentir que l’on est un peu plus local que les autres blancs, les touristes lambdas

-          Le soleil

-          Les jus d’oranges frais le matin au petit déjeuner

-          Les petits déjeuners sur ma terrasse au soleil

-          Un an sans mettre un réveil à sonner et ouvrir les yeux avec le soleil !

-          La plage

-          Les sorties entre amis et les we dans les îles

-          Ne pas faire le ménage, ne pas laver mon linge, ne pas sortir les poubelles et que tout se fasse comme par magie :-)

-          Les restau ou soirées improvisés à la dernière minute parce que c’est petit et que ça chacun est joignable et disponible rapidement

 

Ce qui ne va pas me manquer :

-          Le bruit à n’importe quelle heure du jour et de la nuit : les klaxons, les chiens, les bébés qui pleurent, les tondeuses, les raclements de gorges et les crachats « très ragoutants » du voisin dans sa douche et surtout LA musique en boucle à fond les ballons...

J'ai eu des nuits entières de cette chanson en boucle

Pour la petite histoire, l'auteur de cette chanson, Paul Wari est un détenu qui l’a écrite durant son séjour en prison, il explique que le manque d'éducation à fait de lui ce qu'il est devenu, un criminel (en fonction des versions, il est accusé d'avoir tué entre 3 et 8 personnes). Cette vidéo a été prise durant la semaine de célébrations sur l'Indépendance fin juillet 2013, dans le quartier de Fresh Wata. On ne le voit pas vraiment sur la vidéo mais il y avait des gardiens de prisons au premier rang. Je l'ai entendu au bas mot une centaine de fois durant mon séjour au Vanuatu... 

-          Les absences aux réunions et aux rdv

-          Le fossé entre ce qui se dit et ce qui se fait

-          L’impossibilité de prévoir réellement en avance

-          Les tuteurs qui ne savent pas sur quoi travaillent les volontaires qu’ils encadrent

-          Jeter tous mes déchets dans la même poubelle

-          Les douches froides

-          Devoir payer à chaque plage/lieu

-          Les fumées des gaz d’échappement en quad derrière les bus, en monochrome de noirs…

-          Sortir un paquet de pates du placard, le lancer dans l’eau bouillante et voir une armée de fourmis mortes flotter

 

Ce que j’ai appris :

-          Les saisons des fruits et légumes

-          Le véritable goût des fruits et légumes : le fait que les oranges naturelles ont des dizaines de pépins, que les avocats fondent dans la bouche, qu’un pamplemousse peut se manger sans sucre :-)

-          Que les crêpes à la française plaisent un peu à tout les âges et tout les publics (bien pour ouvrir une crêperie quelque part dans le monde)

-          Qu’un sourire peut changer bien des choses

-          La vie simple

-          Prendre son temps

-          Cuisiner

 

 

En 11 mois, j'ai pris 26 fois l'avion, pas bon pour le développement durable... Mais depuis hier je suis de nouveau un vélib addict et j'arpente les rues de Paris en long en large et en travers... 

 

« Ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le commencement de la fin. Mais, c'est peut-être la fin du commencement. »

Winston Churchill

Un an au Vanuatu, i stret tumas (pas de problème), une heure à Paris "eh batard" lancé par un gars dans la rue alors que je l'ai frôlé d'un peu trop près...

 

Welcome Home :-)

 

 

4h du matin, après une courte nuit, mon réveil sonne ! J'ouvre les yeux pour la dernière fois de ce séjour au Vanuatu ! Tout est calme alentour ! Une douche avant d'affronter les 30 heures de voyages, un petit déjeuner pour faire le plein d'énergie avant la nourriture "up in the air" et je suis fin prêt ! Le chauffeur de bus que j'avais appelé la veille n'est pas là et son téléphone est coupé ! Heureusement, expérience du Vanuatu oblige, j'ai un plan B... Je vais réveiller Mathew (mon proprio) qui m'a proposé gentiment la veille de me déposer à l'aéroport ! Quelques minutes plus tard, la voiture est chargée de mes quelques 55 kgs de bagages ! Je réveille Mita et Kumar, mes voisins Fidjiens, avec qui j'ai créé une relation particulière, des adieux rapides et il est temps pour moi de quitter Pasi Lodge, ce petit coin de paradis, bruyant, mais tellement humain... Tout est calme dans les rues de la capitale, l'effervescence est encore sous la couette ! Quelques rares personnes attendent un bus sur le bord de la route ou marchent vers leur destination, dans l'obscurité la plus complète ! Seul le marché témoigne de cette vie à venir... Éclairé toute la nuit, les mamans restent à garder leur stocks en attendant le chaland dans les heures à venir ! Enfin, j'arrive à l'aéroport, ce lieu que j'ai tant fréquenté, que ce soit pour aller accueillir ou raccompagner des personnes de passages mais aussi lors de mes missions à Nouméa ! Voici mon grand départ, celui de mon retour vers la France, ce moment que j'attends depuis plusieurs mois ! Pas grand monde au Check-in, j'enregistre mes deux bagages en soute, 48 kgs alors que j'ai théoriquement le droit à 46... Ça passe, je ne vais pas me plaindre ! On estampille mes valises "international connection", je les retrouve directement à Paris si tout se passe bien ! Gilbert est là pour me dire au revoir... J'ai la visite de Myriam, une maman du marché chez qui j'ai mangé de nombreux midi ! Elle est venue m'apporter un cadeau de départ, un paréo et un DVD sur les Banks filmé par son mari ! Elle me remercie pour ma bonne humeur et me dit que mes sourires vont manquer au marché ! Un compliment qui vaut tout l'or du monde et qui me conforte dans l'idée qu'un sourire est contagieux et peut changer bien des choses ! "Immigration call pour tout les passagers pour Nouméa" me ramène à la réalité et c'est le moment où je me retrouve seul, seul dans ces dernières minutes au Vanuatu... Puis la routine, douane, un dernier tampon "Made in Vanuatu" sur mon passeport, security Check, embarquement... En marchant sur le tarmac pour rejoindre l'avion, je regarde autour de moi et profite de ces derniers instant dans ce pays qui m'a accueilli depuis décembre ! Gros pincement au cœur, en montant dans l'avion. Je dis bonjour à l'hôtesse que je commence à connaître de vue... Je m'installe et je croise une dernière personne que je côtoyais... Les rencontres, ces petits bonheurs quotidien au Vanuatu... On est sur la piste, l'avion s'élance et je jette un dernier regard sur Port Vila vue du ciel... Un bateau de croisière rentre dans la baie et une nouvelle journée commence dans l'archipel ! Des gens s'en vont, d'autres arrivent ! Une expérience de fou, des moments magiques, des souvenirs plein la tête et un coup sur le moral en regardant Efate disparaître derrière nous ! Mais de nouveau l'aventure, une nouvelle étape dans ma vie, 30 heures de voyages et ça c'est le nirvana !

Tout ce que je sais c'est que la vie est une succession de choix qu'il faut savoir assumer ensuite. 

Joël Dicker (1985- ) 

Project Aware, c'est le nom d'une opération d'envergure mondiale qui vise entre autre à nettoyer le fond des océans... Grâce aux différentes écoles de plongées autour du globe qui souhaitent participer à l'initiative, cela permet chaque année de remonter des tonnes et des tonnes de déchêts de sous la mer !

http://www.projectaware.org/

C'est ainsi que j'ai participé à une de ces opérations samedi dernier avec Big Blue ! Nous étions une quinzaine de plongeurs au rdv ! Chacun un sac et c'est partie pour récupérer des bouteilles en verre, des canettes, des papiers, des plastiques, de la feraille et même des pneus... Plonger dans la baie de Port Vila, c'est comment dire... Assez glauque, les égouts rejettent leurs eaux juste à côté de nous, le fond est recouvert d'une vase peu appétissante et la visibilité est moindre. Mais c'est pour la bonne cause !

Préparation du matériel

On commence à remonter les sacs dans le bateau

Banderolle pour faire de la visibilité sur l'opération

On trie et on comptabilise les déchets, on total, 400 kgs retiré de la baie de Port Vila pour l'après-midi... Malheureusement on sait bien que si on y retournait le lendemain, on en retirerait autant !!! Mais une bonne expérience et une nouvelle occasion de plonger ! A renouveler !

Vous avez sûrement du voir à un moment ou à un autre des publications ou reportages sur le scoutisme durant l'été (en métropole)

J'espère que cela a contribué à changer l'image du scoutisme vis à vis du grand public. Cette image qui nous colle à la peau depuis des années, cette image démodée qui fait que ceux qui sont extérieur au mouvement s'imaginent que c'est ringard, militaire, que l'on ne se lave pas, que l'on mange les feuilles de la forêt et qu'il faut absolument connaître la Bible sur le bout des doigts pour être accepté... :-)

http://www.sgdf.fr/couverture-presse-scouts-guides-france-ete-2013/id-menu-369

 

Avez vous vu certains de ces articles ou reportages durant l'été ?

En à peine 24h, nous avons changé de saison... Fini les soirées où il faut sortir un pull, fini les nuits avec une couverture, place à la saison chaude (et moite)

 

Impressionnant de voir la différence en si peu de temps !

 

Et c'est reparti pour les douches matin midi et soir, les nuits à dormir au ventilateur... Dur vie ;-)

 

"Ce qui va mal ce n'est pas le monde, c'est notre manière de le regarder."

Henry Miller (1891-1980) 

"On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre"

Jean Jaures