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Un va-nu-pieds au Vanuatu !
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12 mars 2013

Santo

Ile la plus grande du Vanuatu en superficie, elle se situe au Nord de l'archipel, dans la province de Sanma !

 

En janvier, j’étais parti avec les compagnons de Nouméa à la découverte des Scouts de Vao et de cette petite île perdue au Nord de Malikula. En mars, c’est à Santo que je continue ma visite des îles pour rencontrer les Scouts du Vanuatu. Petit séjour de 4 jours, 4 jours sous la pluie, 4 jours à être trempé et à ne pas pouvoir sécher mes vêtements, 4 jours à rencontrer de nouvelles têtes, 4 jours qui se finissent par un grand soleil alors que nous reprenons l’avion pour Vila !!!

Durant ces 4 jours, je voulais rencontrer le responsable national des Scouts du Vanuatu, Kalmer Vocor, que je n’avais encore pas eu l’occasion de vraiment rencontré (en dehors d’une entrevue de quelques minutes à Port Vila). Je voulais aussi rencontrer les autres groupes scouts de Santo afin de leur expliquer ce que nous faisions sur Efate. Enfin, je voulais avancer sur le projet d'acquisition d'une salle pour les scouts. Cela nous permettrait d’avoir à la fois un centre national à Port Vila et un autre à Santo.

 

Lorsque l'on débarque à l'aéroport de Luganville, ville principale de Santo, on est surpris par le peu de monde qu'il y a ! Tobi, un responsable scout m'accueille avec Kalmer. On prend la direction du centre ville en empruntant une longue et large route… La ville est longiligne et traversée par une rue qui est large comme une 2* 2 voies... De part et d'autre de cette avenue, des magasins, restaurants, supermarchés et hôtels s'imposent à notre vue... Ma première impression de cette ville est moyenne, pas de réel charme, la pluie n’aidant pas…

Tobi a quelques appartements qu’il loue à des touristes de passage ! Il nous en présente un avec deux chambres et un matelas dans le salon ! C’est parfait pour nous 4, Greg, un couchsurfeur américain, Marc, un couchsurfeur de Nouméa, Léa, une volontaire et moi-même… On se renseigne afin de savoir ce que l’on peut faire avec cette pluie. On nous informe que malheureusement, cela limite le choix des activités…

J’ai un rendez-vous avec le maire de Luganville pour expliquer notre volonté d’avoir un local scout dans la maison des jeunes afin de pouvoir communiquer sur le mouvement et informer les jeunes. Kalmer m’accompagne ainsi que Tobi et la réunion se passe en bishlamar. Même si je commence à saisir le sens global des conversations, ce n’est jamais évident de se concentrer pendant longtemps sur une conversation dans une langue étrangère.

Pendant ce temps, le reste de la bande parcours le centre ville à la recherche d’un coin sympa pour manger… Après-midi tranquille à regarder la pluie tomber, à jouer aux cartes et à lire… Le soir, on se retrouve au Nakamal, endroit social par excellence.

Le samedi, on se décide à faire quelque chose malgré la pluie. On se prépare pour faire un trek jusqu’à « Millenium Cave » (Grotte du Millénaire). En nous levant, le ciel est gris mais sans pluie. Après avoir payé un droit d’entrée au bureau de la Millenium Cave en ville (5000 vt), on monte dans un pick-up et c’est partie pour 45 min de route de terre défoncée. Le chemin se finira au milieu d’un village constitué de quelques cases sous une petite pluie. Habitations improbables au milieu de la jungle, quelques enfants s’amusent avec un morceau de bois et une roue fixée à la base… L’éternelle question de savoir s’ils sont heureux ainsi revient hanter mes esprits ! Est-ce que c’est ça le vrai bonheur ou est ce que c’est simplement par manque de connaissance de ce que le monde peut avoir à offrir qu’ils semblent heureux avec si peu ? Mon questionnement restera encore et toujours sans réponse !

Simon, le chef du village, sera notre guide pour cette randonnée. On part avec lui à travers le bush, dans des chemins perdus au milieu de nulle part ! On traverse un pont en bambou, suspendu dans le vide à quelques dizaines de mètres de haut, on se croirait dans Indiana Jones. En dessous, la rivière gronde et charrie des mètres cubes d’eau… On continue notre marche sachant que l’entrée dans la grotte sera peut être compromise par la pluie. Arrivée dans un deuxième village, on prend des gilets de sauvetages et on repart ! La pluie commence à bien tomber, chacun essaie de marcher tant bien que mal sur les endroits à peu près sec du chemin afin d’éviter d’avoir les pieds trempés. Rapidement, on se rend bien compte de la futilité de cette démarche et on se met à marcher au milieu du chemin sans se soucier s’il y a une flaque d’eau ou non !

Au bout du chemin, séance de maquillage, rituel indispensable pour pénétrer dans la grotte (et donner une impression d’exotisme aux touristes par la même occasion… Un trait qui représente la rivière sur le front et le nez, un trait qui représente la rivière sur la joue gauche, un autre pour le zig zag sur la joue droite et de points de part et d’autre du visage pour symboliser les pierres… On descend en suivant un escalier de rondins qui devient glissant avec la pluie. Soudain, la Millénium Cave s’offre à nous à nous, gouffre impressionnant au milieu de la végétation, 30 mètres de haut pour 10 mètres de large ! Malheureusement, la pluie qui vient de tomber à encore grossit le ruisseau qui est devenu un fleuve en furie ! L’entrée n’est plus possible et comme le dit le guide, « on a qu’une vie ». C’est donc avec sagesse qu’il nous demande de faire demi-tour (sachant que l’entrée est remboursée de moitié si on ne peut pas accéder à la grotte, on s’est demandé pendant un moment s’il ne chercherait pas par conséquent à faire la visite en entière… Mais non, nos guides sont sérieux et c’est encore sous la pluie que nous faisons le chemin du retour !)

Arrivée au premier village, nous attendrons encore une heure que notre chauffeur revienne. Nous sommes trempés et chacun commence à avoir froid ! Le village typique perdu au milieu de nulle part perd tout d’un coup de son charme !

Lorsqu’enfin nous rentrons chez nous, chacun apprécie de se doucher et de mettre des vêtements secs ! Plus grand-chose à faire pour la journée sinon s’occuper comme on peut autour d’un jeu de carte ou d’un livre… Dur de vivre à 4 dans un appartement sans pouvoir réellement s’occuper…

Le dimanche, le temps ne s’est pas amélioré mais nous nous forçons quand même à braver les éléments pour aller dans le centre ville boire un verre et rencontrer du monde ! La ville est encore plus déserte que la veille et nous trouvons difficilement un endroit ouvert ! On y passe une partie de la journée à ne rien faire mais simplement à profiter du temps libre…

Le lundi, rapide éclaircie, Greg, en plongeur confirmé, veut aller découvrir l’épave du Coolidge, navire militaire américain de la Seconde Guerre Mondiale. Heurtant deux de ses propres mines lors d’une manœuvre militaire, ce bateau repose entre 18 et 70 mètres de profondeur et en fait l’un des plus accessibles du rivage dans le monde…

Nous profitons du minibus de l’école de plongée pour aller explorer les fonds marins accessibles en PMT (Palme Masque Tuba). Le moniteur de plongée nous indique la direction de « Million Dollards Point », l’endroit où les Américains ont jeté dans la mer, leur matériel militaire à la fin de la guerre ! Près de 70 ans plus tard, il est difficile d’identifier quoi que ce soit sinon un amas de métal tordu et donc la nature à repris possession !!! Pour accèder à ce site, on longe la plage durant quelques centaines de mètres jusqu’à voir un morceau de fer jaillir de l’eau. On suppose que ce doit être le lieu en question et on ne tarde pas à faire copain/copain avec les poissons… Après s’être un peu avancé sur le site marin, je lève la tête et aperçoit deux Ni-Van qui nous regardent du haut d’un promontoire rocheux… Nous nous regardons avec les collègues et comprenons immédiatement que nous allons devoir payer une taxe d’entrée… On retourne à nos sacs et comme il fallait s’y attendre, nos deux amis Ni-Van nous rejoignent et nous expliquent bien gentiment qu’il faut payer un droit d’entrée de 500 vt (nous sommes censés passer par la route en arrivant et ainsi passer devant eux). Du coup on se sent piégé par le fait que le gars de l’école de plongée ne nous ai pas avertis et j’invente un gros mensonge du genre « mais on a déjà payé avec l’école de plongé ». On s’en sortira avec ce bobard mais on ne tarde pas dans le coin, tout se sachant très vite et ne voulant pas de problèmes ! Sur le chemin du retour, c’est un peu dépité et en bon Français que nous râlons et pestons sur le fait de devoir payer dès que l’on fait un mètre en dehors de chez soi, ici au Vanuatu. Ce site de plongée qui aurait pu être sympa, perd d’un coup de sa beauté lorsque l’on mélange nature et commercial ! Finalement, même si la somme de 500 vt (4 euros) peut sembler dérisoire aux yeux de certains, c’est l’accumulation de ces petites sommes et le fait de devoir payer pour quelque chose de gratuit (du paysage), sans mise en scène ou appropriation du lieu par les locaux, ni aucun service à côté, qui rend cette somme trop onéreuse…

On retrouve Greg qui a de son côté passé un super moment à plonger jusqu’à 33 mètres de profondeur… Un moment unique pour lui !!!

Après-midi tranquille, à essayer de faire sécher nos vêtements et à ranger nos affaires !

Le lendemain, c’est le départ pour Port Vila, le soleil nous nargue en pointant le bout de son nez et c’est avec un grand ciel bleu que nous décollons !

 

La vie peut être courte ou longue tout dépend de la façon dont nous la vivons.

Paulo Coelho (1947- )

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Commentaires
V
A quand les photos de ce voyage ? surtout de la randonnée dans le bush et de la séance de maquillage x)
M
C'est vraiment déprimant toute cette histoire: la pluie, les villages au milieu de nulle part, il faut payer pour tout, la boue, la PMT qui foire, une ville où il n'y a rien à faire... Je ne sais pas comment tu supportes de vivre dans cet 'enfer' !!! ;-)
Un va-nu-pieds au Vanuatu !
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