Pensées du soir bonsoir...
Que dire à part une multitude de choses… Par où commencer ? Comment mettre sur le papier tout ce que je vis de fantastique au quotidien ?
Déjà j’apprécie le côté petite ville. Je rencontre assez facilement des personnes que j'ai eu l'occasion de rencontrer auparavant, au détour d'une rue, dans un café... C’est agréable de se saluer ne serait que l’espace de quelques secondes. Cela donne l’impression d’être de plus un plus un autochtone et de moins en moins un touriste de passage.
Parfois, ne voulant pas prendre le bus, je marche un peu en ville mais la chaleur et mon rythme actif ont rapidement raison de mes vêtements qui se mettent à "pleurer".
Dans le registre « on sait comment ça fonctionne mais c’est toujours un peu frustrant », j’ai nommé les rapports au temps… Et oui, si vous ne prévoyez pas une alternative lorsque vous avez un RDV, vous risquez de trouver le temps long. Ce peut être lire un livre (mais qu’il faut penser à prendre avec soi le matin) ou taper la causette à quelqu’un… En effet, il est courant de se voir poser des lapins ou au moins attendre quelques minutes, dizaines de minutes voir une heure… Comme hier lorsque j’avais RDV avec le directeur d’une institution pour finaliser une mission. Il arrive avec 30 minutes de retard, prends juste le temps de me saluer et quelques minutes plus tard, sa secrétaire revient me dire qu’il ne peut pas me recevoir, qu’il faut repasser le lendemain. Méthode pour le moins curieuse mais qui dans un contexte interculturel se vit avec le sourire (car sinon il ne faut pas faire de volontariat) même si au fond de moi, j’ai quand même le sentiment de perdre mon temps et qu’on me prend pour un imbécile…
Je reviens donc le lendemain, à l’heure comme convenu… Evidemment, le directeur n’est pas là et lorsque je me renseigne, on m’informe qu’il a une réunion et que je peux l’attendre. Une heure plus tard, toujours pas de directeur en vue, tout le monde est partie manger et je m’en vais à mon RDV suivant avec les scouts. Pas facile le choc des cultures !!!
RDV scout donc pour déjeuner avec les responsables anglophones au Vanuatu (étant un condominium franco-anglais jusqu’en 1980, le scoutisme au Vanuatu était aussi franco-anglais) afin de les rencontrer et de voir ce que l’on peut faire ensemble. Après une petite heure de discussion, on décide de convoquer tout les chefs et cheftaines pour le dimanche suivant pour définir les dates de sorties et parler des activités pour 2013.
L’après-midi, je me décide enfin à franchir le pas du coiffeur… Depuis bien longtemps, j’ai toujours réussi à revenir à Sainte-Luce (ville presque natale) me faire couper les cheveux par mon coiffeur de toujours qui connaît mes goûts sans même me demander… Evidemment, en partant deux ans à l’autre bout du monde, je n’allais pas attendre mon retour, la mode hippie c’est quand même dépassé… Sur les conseils de Rufine, je me rends dans un salon dans le centre ville. La coiffeuse qui s’affaire sur ma tête commence par de grands coups de tondeuse (je commence à avoir peur et me dire que payer 15 euros pour me faire couper les cheveux à la tondeuse c’est quand même un peu gros). Au bout d’une minute, j’ai un peu la tête de Jacquouille la fripouille dans les visiteurs (rasé sur les côtés et les cheveux longs sur le dessus). Heureusement cela ne s’arrête pas là et ma coiffeuse continue par les ciseaux, reprend sa tondeuse, et continue comme ça à me raccourcir les cheveux pendant de nombreuses minutes. Je vois mes cheveux tomber tout autour de moi et me demande s’il va en rester… Finalement, j’ai même le droit à un petit shampoing à la fin pour enfin passer une dernière fois sous les ciseaux et la tondeuse…
Au final ça fait du bien, j’ai la tête plus au frais, c’est le printemps (enfin presque), c’est reparti pour quelques mois de pousses…
Sur le chemin du retour, je me rends au Leader Price afin de comparer avec les prix du concurrent « Le bon marché » leader à Port Vila… Sur le chemin, je m’exerce au bishlamar et je mets en pratique les deux heures de cours données par Rufine le matin (le deal c’est cours d’informatique contre cours de bishlamar). Ce n’est pas gagné mais j’apprécie de pouvoir sortir quelques phrases et surtout me faire comprendre.
Au Leader Price, je trouve quelques produits bon marché (vous saisissez la subtilité n’est ce pas ?) comme des pommes de terre nouvelles à 1,2 euros, des yaourts locaux à 50 centimes pièces ou des côtes de veaux à 6 euros le kilo…
Lorsque je rentre chez moi, j’apprends par mes voisins que le technicien est passé pour tester la possibilité d’avoir internet dans mon logement. Je ne sais pas ses conclusions mais j’espère que ce sera pour bientôt !
Quelques documents à rédiger pour être prêt à les envoyer le lendemain lorsque j'aurais internet, un film, discussion avec mes voisins et dodo !!!
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